DRESSY Valentin

Né le 2 janvier 1829 à Arras (Pas-de-Calais) ; demeurant à Ivry (Seine) ; journalier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, sans enfant. Ancien militaire, il avait, étant soldat, été condamné, le 22 mars 1855, à un an de prison pour vol d’une bourse en perles ; les renseignements du commissariat de police de Gentilly, à deux dates différentes, étaient contradictoires ; d’après des témoins, il était de bonne conduite, de bonne moralité, et ne parlait jamais de politique. Sa femme était blanchisseuse à la Salpêtrière.
Pendant le 1er Siège de Paris, Valentin Dressy appartint à une compagnie sédentaire du 98e bataillon de la Garde nationale et fut nommé sergent ; après le 18 mars 1871, il continua son service et fut nommé lieutenant à l’élection, le 25 avril ; il alla au fort d’Ivry, y resta pendant toute l’insurrection et, le 25 mai, se retira chez lui pour n’en plus sortir.
Le 13e conseil de guerre le condamna, le 15 novembre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique, peine commuée, le 20 juin 1872, en déportation simple, puis, le 5 avril 1877, en huit ans de détention, avec remise du reste le 12 avril 1878. Il avait été autorisé à habiter la Grande-Terre, mais fut réintégré, le 19 décembre 1874, à l’île des Pins pour inconduite — il avait changé de résidence sans autorisation. Il rallia Belle-Île, en 1878, par la Loire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article57862, notice DRESSY Valentin, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 25 avril 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/752 et BB 27.

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