Né le 11 janvier 1812 à Caen (Calvados) ; mort le 27 février 1890 à Paris (VIIIe arr.) ; entrepreneur ; communard.
Marié, il avait été condamné, en 1848, à Domfront, à deux ans de prison pour appartenance à société secrète ; en 1853, à Paris, à quatre ans de prison pour conjuration.
« Ancien officier d’armées exotiques, chargé d’aventures douteuses, qui avait présidé la réunion du 24 [février 1871] au Vauxhall », constitutive du Comité central de la Garde nationale. C’est ainsi que Lissagaray — il considérait Raoul Du Bisson comme un agent versaillais — put écrire qu’il travaillait, avant le 18 mars, à constituer « un Comité central par en haut, avec les chefs de bataillons ».
Il fut, sous la Commune de Paris, commandant du 26e bataillon fédéré et chef d’état-major général des Gardes nationales de la Seine (cf. J.O. Commune, 22 mars). Il servit à Neuilly. Début mai, il était chef de la XIXe Légion et du 3e secteur.
Il se réfugia à Londres, à Jersey (1872), en Suisse, et fut condamné par contumace, le 6 février 1873, par le 20e conseil de guerre, à la peine de mort. Il vécut en Amérique du Sud, puis revint en France.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/856 A. — Arch. Min. Guerre, 20e conseil (n° 680). — Arch. PPo., B a/368, B a/429 et B a/430. — Arch. Dép. Calvados, série M, Police générale, condamnés politiques, 1831-1878. — P.V. Commune, op. cit., 1re séance du 12 avril. — Lissagaray, Histoire de la Commune, op. cit. — Arch. part., notes de L. Bretonnière. — Jean-Pierre Bonnet dans Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871. L’événement, les acteurs, les lieux, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l’Atelier, janvier 2021.