Né le 1er novembre 1845 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) ; demeurant à Lyon, 5, rue Villeroi ; menuisier ; militant de l’AIT ; socialiste.
Sans doute appartint-il à l’Internationale avant la Commune. Toujours est-il qu’il reconstitua clandestinement, fin 1872, la section de la Guillotière qui comprenait notamment Audouard, Damaisin et Masson. Chaque quinzaine, une réunion se tenait à son domicile. Le 18 octobre 1873, notamment, une vingtaine de membres se retrouvèrent chez lui pour y prendre connaissance, en seconde lecture, du programme révolutionnaire élaboré par Camet. Ce même mois, il fut désigné pour faire partie du tribunal populaire prévu pour le cas où la Commune serait proclamée. Arrêté en fin d’année, il fut condamné, le 25 avril 1874, à deux ans de prison, 50 f d’amende et cinq ans de privation de ses droits civiques (affaire dite du Complot de Lyon).
Selon le procureur de la République, le métier de Pierre Dubois consistait « à dire la bonne aventure dans les foires ».
Voir C. Camet.
Il était marié et père de deux enfants.
SOURCES : Arch. Dép. Rhône, série U, procès-verbaux du tribunal correctionnel de Lyon, avril 1874. — Gazette des Tribunaux, 22-26 avril 1874.