DUCHATEAU Eugène, Emmanuel

Né à Paris le 3 janvier 1837 ; ouvrier ébéniste ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père de deux enfants. Il s’engagea volontairement, en 1854, dans l’infanterie et fit la campagne de Crimée ; libéré, il s’établit marchand de meubles à Paris, puis devint simple ouvrier ébéniste.
Il fut élu en septembre 1870 lieutenant au 125e bataillon de la Garde nationale et promu capitaine le 23 mars 1871, chef de bataillon le 28 ; il se rendit, le 3 avril, au plateau de Châtillon. Ayant démissionné le 12 avril, il se remit au travail, puis rejoignit son bataillon qui avait été envoyé à Asnières ; il y resta un jour comme simple garde ; il fut réélu chef de bataillon le 27 avril et fut blessé au bras gauche à Issy, puis à nouveau blessé huit jours plus tard ; il se cacha chez son frère à partir du 18 mai.
Le 10e conseil de guerre le condamna, le 7 novembre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique ; sa peine fut commuée, le 3 février 1872, en déportation simple. Il arriva à Nouméa le 9 août 1874. Sa peine fut commuée, le 24 juillet 1876, en sept ans de détention.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article58051, notice DUCHATEAU Eugène, Emmanuel, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 30 avril 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/731 et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.

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