DUCOUDRAY François, Félix, Émery dit Félix

Par Annie Pennetier

Né le 19 août 1842 à Issoudun (Indre), mort le 21 mai 1898 au Château de Bourras-l’Abbaye commune de Saint-Malo-en-Donziois (Nièvre) ; médecin ; médecin-major pendant la Commune de Paris ; membre de la Société des Amis de l’enseignement ; député de la Nièvre de 1885 à 1893 puis sénateur de la Nièvre de 1897 à 1898.

Fils de François Élie Ducoudray (1794-1842) professeur de latin puis principal de collège à la Charité-sur-Loire( Nièvre) puis à Issoudun (Indre), et de Marie Agathe Virginie Ouvré (1802-1875) originaire de Clamecy. (Nièvre). Il eut deux frères, dont Charles Élie et trois sœurs, ainsi que deux demi-sœurs et un demi-frère de deux mariages précédent de son père. Il perdit son père à l’âge d’un mois. Après le décès de son père en 1842 la famille regagna Clamecy (Yonne) d’où était originaire sa mère.

Il tint un rôle précurseur sous la Commune de Paris. Les 15 et 17 mai 1871, au nom de la Société des Amis de l’enseignement, avec son frère Charles Élie et sa compagne Maria Verdure, ils présentèrent à la Commission animée par Édouard Vaillant, un projet de création et d’organisation des crèches. Ce projet très précis exposait les conditions de l’accueil, l’encadrement (« 10 personnes pour cent enfants ») les conditions d’hygiène, du bien-être des enfants, mais aussi du personnel tout en respectant une stricte laïcité.

Étudiant en médecine, il fut nommé médecin-major du 104e bataillon fédéré par arrêté du 11 mai 1871 ; il obtint sa thèse de médecine après la Commune.

Élu député de la Nièvre en 1885, il fut réélu au premier tour aux élections générales législatives du 22 septembre 1889 qui marquèrent le retour du scrutin uninominal, dans l’arrondissement de Cosne-sur-Loire (Nièvre) face à un candidat bonapartiste, le baron Pierre de Bourgoing, fils du baron Philippe de Bourgoing, ancien député de l’arrondissement de Cosne-sur-Loire.
Ensuite, le docteur Ducoudray se présenta à l’élection législative de 1893 et se désista à l’issue du premier tour, devancé par Claude Goujat, radical-socialiste, qui fut élu.
Son action au Parlement se concentra sur les progrès de l’agriculture et l’équipement des communes. Il se présenta une première fois à l’élection sénatoriale de mars 1896 mais arrivé en seconde position, il se désista en faveur de Sylvestre Hérisson qui fut élu. En janvier 1897, les deux hommes, élus tous les deux députés sur la liste radicale en 1885, furent élus sénateurs de la Nièvre. Élu au 3ème tour de scrutin, il remplaçait le comte de Savigny de Montcorps, conservateur.
Républicain progressiste, Félix Ducoudray était inscrit au groupe de la gauche démocratique.
Il mourut prématurément, en cours de mandat, le 21 mai 1898.
Le président de la République, Émile Loubet prononça son éloge funèbre au palais du Luxembourg.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article58099, notice DUCOUDRAY François, Félix, Émery dit Félix par Annie Pennetier, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 26 mai 2020.

Par Annie Pennetier

SOURCES : Arch. dép. Nièvre : M 327 (élections sénatoriales de 1896) ; M 328 (élections sénatoriales de 1897) ; M 347 (élections législatives de 1893). Journaux nivernais dont certains sont numérisés sur le site archives.cg58.fr. — Maurice Dommanget, L’Enseignement [...] sous la Commune, op. cit., p. 41.— Jean Jolly, Dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 Presses universitaires de France, 1966. — Arch. Min. Guerre Ly 123. — J.O. Commune, 12 mai 1871. — Notes de Pierre-Henri Zaidman et Michaël Boudard.

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