Né le 30 octobre 1850 à Labastide-d’Armagnac (Landes) ; fils d’un entrepreneur des Landes, il était lui-même tailleur de pierre ; soldat en 1871, il se rallia à la Commune de Paris ; déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il fut un bon soldat, et sous-officier de ligne pendant le Siège ; resté parmi les troupes de Versailles, il reçut l’ordre de faire une reconnaissance avec deux caporaux et six soldats, dans la nuit du 3 au 4 mai 1871, aux abords de Vanves. Il conduisit volontairement la petite troupe au milieu des soldats fédérés et donna des renseignements au commandant du fort d’Issy. Tous furent transférés à Paris le 15 mai ; les hommes refusèrent de servir la Commune. Henry Ducousso, libéré, rejoignit son corps après la défaite de l’insurrection.
Le 1er conseil de guerre le condamna, le 22 septembre 1871, à la peine de mort pour embauchage ; il « était signalé comme le meilleur sergent de sa compagnie, mais, ayant séjourné à Lyon, il y avait été infecté de doctrines révolutionnaires ». Sa peine fut commuée, le 26 janvier 1872, en travaux forcés à perpétuité et il travailla d’abord comme chef de chantier en Nouvelle-Calédonie ; mais une tentative d’évasion, puis un vol, le firent condamner, le 22 décembre 1876, par le 1er conseil de guerre de la colonie, à cinq ans de double chaîne. Sa peine fut commuée, le 11 mars 1879, en vingt ans de travaux forcés, puis, le 15 novembre 1879, en une déportation simple d’égale durée. Amnistié, il rentra par le Navarin.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/732 et BB 27. — Arch. PPo., listes de contumaces et listes d’amnistiés. — Le Mot d’ordre, 16 novembre 1879.