Ouvrier du bronze ; militant de l’AIT à Paris ; communard, probablement fusillé pendant la Semaine sanglante.
En février 1870, Dudach fut l’un des signataires d’une protestation, émanant de la commission de la Société du crédit mutuel des ouvriers du bronze, concernant l’attitude de la police vis-à-vis d’ouvriers grévistes. Le 12 juin 1870, il participa à l’Assemblée générale de la Société de crédit mutuel et de solidarité des ouvriers du bronze, et fut signataire de la déclaration adoptée, au côté notamment de Léon Landrin.
Membre de l’Association internationale des Travailleurs, il signa le manifeste contre la guerre adressé aux travailleurs de tous pays, en juillet 1870.
Un Dudach — certainement le même — habitant, rue Saint-Maur, à Paris (Xe et XIe arr.), fut secrétaire-correspondant de la section AIT des Prolétaires du XIe arr., en mars 1871.
Il fut un militant actif de la Chambre fédérale des Sociétés ouvrières.
D’après le témoignage de Camélinat, Dudach avait pris part à la Commune de Paris, et avait participé au transport de Vermorel blessé, le 25 mai 1871 dans le XIe arr.
Ce militant se confond certainement avec Eugène Dudach, officier communard mentionné par Pindy dans une lettre publiée par Les Temps nouveaux du 7 septembre 1907.
Maxime Du Camp, dans son ouvrage Les Convulsions de Paris (souvent peu fiable), écrit qu’« un nommé Dudach » fut fusillé fin mai 1871, en même temps qu’« un certain Richard ».
SOURCES : Dictionnaire Maitron, t. IV, p. 44 et p. 62. — Le Rappel, 19 février et 18 juin 1870. — L’Humanité, 24 mai 1925. — Notes de Louis Bretonnière et de Julien Chuzeville.