DUGÈNE Nicolas

Né le 14 mai 1833 à Verdun (Meuse) ; demeurant à Paris, rue du Faubourg-Poissonnière ; cordonnier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Nicolas Dugêne était marié, père d’un enfant. De 1851 à 1853, il avait subi quatre condamnations à la prison pour vols, filouterie et vagabondage ; il entra ensuite au service militaire et fut libéré en 1860 sans certificat de bonne conduite.
Après le 18 mars 1871, il fut caporal au 228e bataillon fédéré ; il alla à Asnières, le 4 avril, et rentra le 5 à Paris ; il ne fit aucun service jusqu’au début de mai, puis fut incorporé dans une compagnie de marche ; le 21 mai, il alla à Passy (XVIe arr.) et se retira ensuite à Paris ; le 27, il se rendit aux Prussiens, porte de Romainville.
Il avait travaillé chez Godillot, de 1862 à 1871, et obtenu un certificat favorable ; mais la police dit de lui : « sujet dangereux et de la pire espèce ». Le 15e conseil de guerre le condamna, le 10 février 1872, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 9 février 1873. On note en déportation qu’il « vit en bonne intelligence avec sa femme et son enfant ». Sa peine lui fut remise le 11 janvier 1878, l’obligation de résider en Nouvelle-Calédonie étant elle-même levée le 15 janvier 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article58165, notice DUGÈNE Nicolas, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 2 mai 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/752. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Robert Tombs, Paris, bivouac des révolutions : la Commune de 1871, Libertalia, 2016, p. 196-197 (orthographié « Nicholas Dugêne »). — Note de Louis Bretonnière.

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