Né le 18 mars 1834 à Pont-de-Poitte (Jura) ; demeurant à Paris, 48, rue Volta, IIIe arr. ; journalier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père de deux enfants. Simple garde, sous la Commune de Paris, dans la 10e compagnie sédentaire du 79e bataillon. Le 3 avril 1871, il suivit son bataillon au Bas-Meudon, puis se replia sur le fort d’Issy et rentra à Paris ; il lutta derrière les barricades et s’échappa de Belleville par la porte de Romainville ; il fut arrêté par les Prussiens.
On disait que sa femme l’avait abandonné pour « mener une vie déréglée » ; sa mère élevait ses deux enfants. Le 14e conseil de guerre le condamna, le 17 février 1872, à la déportation simple et à la dégradation civique. Il arriva à Nouméa le 5 novembre 1872. Sa peine fut commuée, le 15 août 1876, en six ans de détention, et remise le 20 octobre 1877. Il rentra par le Navarin.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/739 et BB 27. — Voir aussi H colonies 79. — Note de Louis Bretonnière.