DURAND Gustave

Coopérateur ; adhérent de l’AIT à Lyon ; exilé en Grande-Bretagne ; indicateur de police.

Il était membre d’une section de l’Internationale à Lyon, en 1870 (J. Gaumont, Histoire générale de la Coopération en France, t. I, p. 605).
Après la Commune, il se réfugia à Londres et devint secrétaire de la « Section française de 1871 », non reconnue par le Conseil général.
Dans une circulaire privée du Conseil général intitulée Les prétendues scissions dans l’Internationale, éditée à Genève en 1872, les « marxistes » dénoncèrent Gustave Durand, secrétaire de la « section française de 1871 » créée en septembre à Londres par des proscrits français, « comme espion de la police française » — Voir également la lettre de Marx à Bolte du 23 novembre 1871.
À la brochure sur Les prétendues scissions dans l’Internationale, il y eut une Réponse de quelques internationaux, membres de la Fédération jurassienne. Teulière, communard exilé, affirma que Durand n’avait jamais été secrétaire de la section de 1871, mais seulement secrétaire d’une séance préparatoire à la fondation de cette section. Durand avait établi un procès-verbal de cette réunion dont il donna lecture lors d’une deuxième séance. Teulière ajoutait : « Quelques jours après [...] il fut prouvé, en assemblée de réfugiés, que Durand était agent de police » — Voir également J. Guillaume, L’Internationale, op. cit., t. II, p. 194, n. 2.
Ce Gustave Durand n’a rien à voir avec le suivant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article58444, notice DURAND Gustave, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 12 mai 2019.

SOURCE : La Première Internationale (J. Freymond), Genève, 1962, deux volumes. On y trouve le texte des deux brochures, marxiste et jurassienne, citées ci-dessus.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable