Né le 25 septembre 1840 à Courson-Launay (?) (Seine-et-Oise) ; demeurant à Paris ; maçon ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.
Il était veuf, sans enfant ; il fut incorporé, en 1861, au 6e régiment de ligne et réformé en 1863. Il s’établit à Paris en 1864.
Pendant le Siège de Paris, il entra dans le bataillon de la Garde nationale de Passy et fut nommé, à l’élection, caporal et membre du conseil de famille. Après le 18 mars 1871, il contribua à la formation d’une compagnie de dissidents, noyau du 253e bataillon fédéré (les officiers de la Garde nationale de Passy avaient refusé d’exécuter les ordres du Comité central) ; il se fit attribuer à Passy le grade de sergent-major. Vers le 10 avril, il se fit nommer officier-payeur de la légion et conserva ces fonctions jusqu’au 20 mai. Après l’entrée des troupes dans Paris, il chercha à se faire donner un brassard tricolore ; il fut éconduit et se réfugia à Courson-Launay où il fut arrêté.
Le 9e conseil de guerre le condamna, le 6 novembre 1871, à la déportation simple. Il arriva à Nouméa le 2 novembre 1872. Sa peine fut commuée, le 10 novembre 1876, en huit ans de détention. Sur son dossier est écrit « décédé sans date » (après le 13 juillet 1876, date d’un recours en grâce).
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/735, BB 27 et H colonies 79. — Note de Louis Bretonnière.