Communard exilé en Russie puis installé à La Réunion et à Madagascar.
Du côté paternel, sa grand-mère était d’origine aristocratique, nièce du Comte de Villèle qui avait été ministre de Charles X. Son grand-père, Jean Dussac était docteur en médecine.
Docteur en droit, Paul Dussac était acquis aux idées républicaines. Il participa à la Commune de Paris.
Réfugié de la Commune à Pétersbourg (Russie), Paul Dussac corrigea La Neva, petit quotidien fondé par des Français, qui dura quatre mois, — Voir Ernest Lavigne et Paul Martine — puis il enseigna dans différents gymnases.
Il fit connaissance en Crimée de Mlle Alory qu’il épousa. Elle est parfois présentée comme "russe", en fait son grand-père Auguste Alory sortait de l’École centrale et dirigeait pour le compte d’un groupe financier français d’importantes mines d’argent dans l’Oural ; tandis que sa grand-mère était une riche héritière de Coulommiers (Seine-et-Marne).
La famille vint d’ailleurs s’installer à l’île de La Réunion après l’amnistie aux Communards. Dussac père fut successivement avocat défenseur puis magistrat tant à La Réunion qu’à Nosy Be (Madagascar). Il fut même élu représentant de Nosy Be au conseil supérieur des Colonies. C’est aussi à Nosy Be qu’il trouva la mort lors de l’insurrection sakalava de 1898, et y fut enterré.
Son fils prénommé également Paul, né en Crimée en 1876, fut un anticolonialiste marquant.
SOURCES : L. Descaves, Philémon..., op. cit., p. 305. — Notes de Jérémy Boutier sur Paul Dussac fils.