LEJEUNE Norbert

Entré à aux chemins de fer en 1936, le résistant Norbert Lejeune de Hirson fut un résistant important et un saboteur expérimenté en 1943. Alain Nice le dit : « Proche des communistes mais non inscrit au PCF, cheminot, camarade de lutte depuis 1936, aidé de plusieurs de ses camarades d’atelier, dont André Baudin, est à l’origine de la création du groupe FTP d’Hirson.Pendant de longs mois, il va mener avec son groupe une lutte acharnée contre les Allemands. Norbert Lejeune est le chef de guerre incontesté tandis qu’André Baudin, communiste, assure la liaison avec les "politiques" du PC clandestin. ». Auteur d’un nombre consdérable de sabotages, le matricule 2101 des FTPF fut arrêté le 2 juin 1944 à Anzin (Nord), torturé dans les caves du collège de jeunes filles de Valenciennes, il fut condamné à mort par un tribunal militaire allemand "sans appel et sans recours en grâce" ; Il fut libéré le 3 septembre 1944 à Bruxelles.
Charles Tillon dit en 1947 à Lille, que son groupe (nommé détachement Pierre Sémard) était « le plus actif de France ».
Les "mémoires de guerre" de Norbert Lejeune, parurent tout au long de l’année 1970 et en 1971 dans le journal La Gazette de la Thiérache.
Il est absent du livre Clandestinité et résistance des communistes de l’Aisne.
Norbert Lejeune avait été invité à l’émission d’Armand Jamot, sur le 2e chaine, le 19 mars 1969. Louis Armand, président de la SNCF, déclara en cette occasion :« Lejeune et un saboteur diabolique ». Ce passage à la télévision provoqua une violente polémique avec Jean Merlin, capitaine FFI.
Retraité en 1961, domicilié à Hirson (Aisne), Norbert Lejeune fut candidat socialiste SFIO aux élections cantonales de 1958 à Wassigny (Aisne) et de 1961 à La Chapelle.