Né le 23 novembre 1842 à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise) ; mort le 7 juillet 1919 à Paris (XIIe arr.) ; tailleur ; militant de l’AIT et de la Chambre fédérale des sociétés ouvrières ; communard.
Edmond Evette (ou Évette ?) fut le secrétaire de la commission d’étude des ouvriers tailleurs de Paris, nommée le 1er décembre 1867.
En mars ou avril 1868, il fut signataire, aux côtés notamment d’Eugène Varlin, d’un appel de l’Internationale parisienne à souscrire en faveur des ouvriers grévistes de Genève (Suisse).
Il fut élu secrétaire de la Chambre syndicale des ouvriers tailleurs de Paris lors de l’Assemblée générale du 3 janvier 1869. Il vivait alors au 33, rue Vivienne (IIe arr.). En avril 1869, il était toujours le secrétaire de sa Chambre syndicale et signa à ce titre une déclaration demandant « l’abolition complète des livrets d’ouvriers ».
Il dirigea L’Ouvrier de l’Avenir, « organe des chambres syndicales et des associations ouvrières », qui eut trois numéros : du 12 au 19 mars 1871. Il habitait alors au 49, rue Vivienne (IIe arr.).
Le 23 mars 1871, Edmond Evette assista à la séance de nuit au cours de laquelle il signa, comme représentant de la Chambre fédérale des sociétés ouvrières — avec Camélinat, Descamps, Galand, Haan, Hamet, Jance, Lallemand J., Lazare Lévy, Pindy, Pottier Eugène, Rouveyrolles, A. Theisz et Very — le manifeste élaboré ce soir-là par les citoyens Frankel, Theisz et Demay au nom du Conseil fédéral des sections parisiennes de l’Internationale et de la Chambre fédérale des sociétés ouvrières, manifeste qui engageait le peuple de Paris à voter « pour la Commune » aux élections du 26 mars. (Les Séances officielles de l’Internationale à Paris pendant le Siège et pendant la Commune.)
Avec Lazare Lévy, il reçut mission de la Commune de surveiller la confection des habillements militaires. Ils rédigèrent un rapport que lut Frankel à la séance du 12 mai (on trouvera le rapport au t. I des Procès-verbaux de la Commune de 1871, pp. 417-418).
Le 10 mai 1871, au nom de la corporation des ouvriers tailleurs d’habits, Evette, Godfrin et Gossard remirent à la Commune la somme de 1.942 f 10, produit d’une collecte faite dans leurs ateliers, pour venir en aide aux gardes nationaux blessés en combattant pour la Commune (J.O. Commune, 12 mai 1871).
SOURCES : Association internationale des travailleurs, 1870, rééd. Edhis, 1968, p. 16-17. — Le Courrier français, 3 février 1868. — La Voix du peuple, tribune de la démocratie et du travail, 6 février 1869. — Le Réveil, 24 avril et 1er août 1869. — Le Français, 27 avril 1869. — Notes de Julien Chuzeville. — Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871. L’événement, les acteurs, les lieux, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l’Atelier, janvier 2021.