Né le 29 janvier 1830 à Paris ; cheminot, Cie du Nord ; communard.
Pierre Lellig demeurait à Paris, 35, rue Marcadet (XVIIIe arr.) ; marié, père de trois enfants ; peintre en voitures. Il avait été condamné, en 1860, à vingt jours de prison pour tapage nocturne. Soldat de la classe 1850, il avait servi au 12e régiment léger, aux 70e puis 57e régiments de ligne. Envoyé en Afrique dans une compagnie de discipline, il revint dans ses foyers comme soutien de famille.
Il travaillait en dernier lieu à la compagnie des chemins de fer du Nord dont le personnel avait été formé en 256e bataillon pendant le 1er Siège. Ce bataillon fut dissous fin mars 1871 ; le 4 mai, Lellig se fit incorporer dans une compagnie sédentaire du 64e bataillon. Blessé le 23 mai au coin de la rue Doudeauville et de la rue des Poissonniers, XVIIIe arr., il fut transporté à l’ambulance de la rue Ornano et fait prisonnier peu après.
Condamné, le 23 avril 1872, par le 11e conseil de guerre, à deux ans de prison et à dix ans de privation des droits civiques, il obtint la remise de sa peine le 14 juin 1873, la privation des droits civiques étant maintenue.
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/791.