Né le 11 novembre 1811 à Ancône (Italie) de parents français ; comptable ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père de trois enfants. Il avait habité Toulouse, était passé en Afrique du Nord, à Alger, Constantine, puis était venu à Paris en 1853.
Simple garde au 119e bataillon dans une compagnie sédentaire, il continua son service après le 18 mars 1871 et fut blessé légèrement à la sortie du Mont-Valérien ; il ne sortit plus, dit-il, du Ve arrondissement. Assidu au club de l’École de Droit, il avoua y avoir pris une fois la parole ; le 24 mai, il était en faction à la barricade à la porte de sa maison, dans le Ve arrondissement ; il se serait ensuite caché jusqu’à la fin.
« Toute la famille de Faure partage ses opinions subversives », est-il dit dans un rapport ; sa femme et son fils aîné furent arrêtés (Voir Faure Eugène). Le 13e conseil de guerre le condamna, le 19 février 1872, à la déportation simple et à la dégradation civique ; peine commuée, le 4 janvier 1878, en sept ans de détention avec remise du reste le 15 janvier 1879. Son fils Eugène, venu le rejoindre en Nouvelle-Calédonie, l’avait mis en pension à l’Île des Pins ; le père avait eu une attaque d’apoplexie, était devenu presque aveugle avec tendance à la paralysie générale. Sur une lettre reçue de son mari et de son fils en 1878, sa femme écrivait : « Rendez-moi mon mari. »
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/738 et H colonies 80.