Né le 11 septembre 1843 à Clichy-la-Garenne (Seine) ; demeurant à Paris, 130, boulevard du Prince-Eugène (boulevard Voltaire actuel), XIe arr. ; bijoutier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.
Il vivait en concubinage avec la veuve Dalançay dont il avait deux enfants. Pendant le Siège, il fut sous-lieutenant au 237e bataillon de la Garde nationale et servit de secrétaire ; il dit avoir démissionné vers le 12 mars 1871 et n’avoir plus fait aucun service. Mais, le 27 mai, les otages échappés de la Roquette : Mgr Surat, l’abbé Bécourt, le père Houillon et M. Chaulieu, furent arrêtés à une barricade élevée près de la maison de Feltesse et amenés dans le corridor du n° 130. Plusieurs personnes, parmi lesquelles Feltesse, étaient là. L’inculpé aurait contribué à maintenir les otages en état d’arrestation. Peu après, ces otages furent exécutés, tandis qu’une liasse de valeurs, déposée par l’un d’eux sur une chaise dans le couloir, disparaissait. Feltesse reconnut sa présence à cet endroit, mais nia toute participation à l’arrestation et au vol.
Le 6e conseil de guerre le condamna, le 24 avril 1872, à dix ans de travaux forcés. Il mourut à l’hôpital de l’île Nou le 1er février 1878.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/762 et H colonies 373. — Gazette des Tribunaux, 25 avril 1872.