FINOT François, Élisée

Né le 14 septembre 1835 à Spincourt (Meuse) ; demeurant à Vanves (Seine), rue d’Issy, n° 13 ; briquetier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

François Finot était marié, sans enfant. Il avait servi dans l’armée et travaillé comme domestique. Il s’engagea pendant le Siège de Paris dans le 41e bataillon de la Garde nationale et fut élu sergent dans la 6e compagnie. Il continua de servir après le 18 mars 1871 et n’aurait fait qu’un service intérieur. Le 21 mai, alors qu’il était de service à l’hospice des Enfants-Assistés, rue d’Enfer depuis le 19, il aurait envahi le domicile d’un certain Duffos qu’il aurait pillé en compagnie d’autres gardes du 41e bataillon en particulier, Jules Bisset, Alphonse Duplessis, Constant Froger et arrêté un homme qui refusait de construire une barricade. Le soir du 22 mai, il se serait réfugié chez son beau-frère, marchand de vins, place d’Enfer après avoir monté la garde à la porte de Vanves et abandonné son arme. Puis il se cacha et trouva du travail le 15 juin chez un briquetier à Issy (Seine), puis le 10 août chez un autre briquetier, rue de Vaugirard.

Ses deux frères Théophile Finot et Auguste Finot avaient servi la Commune et avaient été déférés à la justice militaire.

Arrêté le 10 septembre 1871, il prétendit, comme Jules Bisset, avoir essayé de contrôler l’identité de Duffos qu’il aurait accompagné avec d’autres gardes à son domicile pour qu’il montre sa carte d’électeur mais ne serait pas monté dans l’appartement et Bisset le défendit en affirmant qu’il l’avait libéré le 21 mai.

Le 4 mai 1872, le 4e conseil de guerre le condamna à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation de ses droits civiques. Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873 par le Calvados. Sa peine fut commuée, le 24 janvier 1878, en déportation simple, puis en huit ans de détention le 23 décembre suivant, enfin remise le 11 mars 1879. Il rentra par le Navarin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article59133, notice FINOT François, Élisée, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 19 octobre 2022.

SOURCES : Arch. Min. Guerre, GR 8 J 121 (466). — Arch. Nat., BB 24/765, BB 27 et H colonies 80. — Arch. Paris, D2R4 10 et D2R4 65. — ANOM, COL H 80. — Note de Louis Bretonnière et de P.-H. Zaidman.

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