Né le 5 mars 1837 à Paris ; demeurant à Saint-Ouen (Seine), 30, avenue des Batignolles ; feutrier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père d’un enfant. Ancien militaire, il fut pendant le 1er Siège caporal dans la 3e compagnie de marche du 26e bataillon de la Garde nationale, puis nommé sous-lieutenant dans le courant d’avril 1871. Il avait assisté ce même mois à deux perquisitions à la caserne de la gendarmerie de Saint-Ouen. Son casier avait été détruit mais les renseignements recueillis n’étaient pas défavorables. Il était séparé de corps d’avec sa femme à cause des relations illicites qu’il avait avec sa belle-sœur ; on le dit d’opinions exaltées. Arrêté le 1er juin, il fut incarcéré à Rochefort.
Le 15e conseil de guerre le condamna, le 21 mars 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; le 14 février 1877 sa peine fut commuée en déportation simple. Il fut bien noté à la presqu’île Ducos : il était cuisinier de l’hôpital. Sa peine lui fut remise le 15 janvier 1879. Il rentra par le Var.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/751. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Louis Bretonnière, Roger Pérennès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, 1995. — Notes de M. Cordillot.