FONTAINE Raymond, Camille, Adolphe, Pierre

Il était célibataire ; il avait la nationalité belge. Raymond Fontaine se fixa à Paris vraisemblablement à la fin des années 1860.
Pendant le 1er Siège de Paris, il avait fait partie du corps auxiliaire de l’artillerie ; au début d’avril 1871, il s’était fait placer dans les bureaux du Journal officiel de la Commune, sous les ordres de Vésinier, et il était chargé des dépêches militaires ; il remplit cette fonction jusqu’au 19 mai et se serait alors retiré chez lui. Il s’était occupé également d’un corps de volontaires et, le 18 mai, avec Darré, Decholles, Mercier et J. Trèves, il lança un appel pour inciter à engagement dans le bataillon des Éclaireurs fédérés. Les volontaires devaient être prêts à « affronter tous les périls, tous les dangers, toutes les privations », à « tout sacrifier à la République ». L’appel était contresigné Collet, chef d’état-major, docteur Charalambo, chirurgien-major. Dans ce bataillon, Raymond Fontaine avait le grade de capitaine et était chargé de l’habillement. Il nia avoir été nommé officier de ce corps.
Il fut arrêté en août à son retour de Belgique où il était allé après la chute de la Commune. « Il était porteur de papiers attestant ses relations avec des agents secrets de l’Internationale, notamment avec une dame Caro (?) ». Il appartenait à une famille belge très honorable. Le 5e conseil de guerre le condamna, le 3 mai 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation de ses droits civiques. Le 1er août 1872, sa peine fut commuée en dix ans de bannissement, puis il obtint sa grâce, le 8 avril 1879, sous la condition d’un arrêté d’expulsion. Voir Zingé F.