LEMONNIER Léon, Franck, Octave

Fils d’un employé aux chemins de fer et d’une blanchisseuse, Léon Lemonnier, domicilié à Serquigny (Eure), effectua son service militaire comme maître-pointeur dans l’artillerie du 6 octobre 1908 au 25 septembre 1910. Il entra comme nettoyeur aux ateliers de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) des chemins de fer de l’État le 5 juin 1911.

Mobilisé dans l’artillerie le 2 septembre 1914, il fut remis à la disposition du réseau d’État le 2 janvier 1917 et affecté comme charron au dépôt de Dieppe. Membre du syndicat CGT des Cheminots dès cette année-ci, il militait dans les rangs minoritaires qui prirent le contrôle de l’organisation le 26 janvier 1920 ; le bureau élu à cette occasion comprenait Robert Arpajou (secrétaire), André Perry et Moïse Clémence (secrétaires adjoints) Léon Lemonnier (trésorier) et Cyrus Pelletier (trésorier adjoint).

Gréviste lors des mouvements de 1920, il échappa à la révocation qui sanctionna quatre cheminots dieppois, Robert Arpajou, André Perry, Sylvain Laffargue et Louis Leymarie et fut réélu trésorier du syndicat le 21 avril 1921.

Sur 1 600 cheminots, un peu plus de 400 étaient syndiqués à la CGT et en janvier 1922, 200 d’entre eux décidèrent de rejoindre la CGTU. Le nouveau bureau du syndicat unitaire comprenait Séver Delamare (secrétaire), Jean Guionie (secrétaire adjoint) et Léon Lemonier (trésorier).

Réélu constamment trésorier du syndicat unitaire des Cheminots de Dieppe jusqu’en 1935, Léon Lemonnier fut employé successivement comme homme d’équipe au petit entretien puis sous-chef de service voies.

En 1936, il quitta Dieppe lorsqu’il fut nommé chef de brigade au dépôt SNCF du Mans (Sarthe).

Léon Lemonnier s’était marié le 17 avril 1911 avec Amélie Louvel à Dieppe où ils résidaient 185 rue du général Chanzy.