Né le 22 novembre 1835 à Bourgon (Mayenne) ; demeurant à Paris ; glacier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père de trois enfants. Il fut condamné, en 1869, à 24 heures de prison pour mise en vente de vin falsifié.
Il se fit remarquer « par son exaltation extravagante pour la Commune ». Pendant le 1er Siège de Paris, il était caporal dans la 8e compagnie du 53e bataillon de la Garde nationale et continua son service après le 18 mars 1871. Lorsque les compagnies de marche furent formées, il quitta son bataillon, le 6 mai, et entra au ministère de la Guerre comme lieutenant d’état-major. Le 20 mai, il cessa d’en faire partie « à la suite d’un examen ». Le 24 mai, il commanda la barricade de la rue Béranger, IIIe arr.
Le 9e conseil de guerre le condamna, le 30 octobre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation de ses droits civiques ; le 10 juillet 1872, sa peine fut commuée en déportation simple. À l’île des Pins il avait été condamné à un an de prison pour tentative d’évasion. Il affichait des idées avancées ; sa moralité était qualifiée d’assez bonne. Il obtint la remise de sa peine le 15 janvier 1879 et rentra par le Var.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/734, BB 27 et H colonies 80. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.