LENOIR Émile

Par Jean-Pierre Besse

Né le 15 octobre 1880 à Allone (Oise), mort le 17 novembre 1947 à Fitz-James ; cheminot ; militant syndicaliste et communiste de l’Oise ; conseiller d’arrondissement de 1937 à 1940 ; maire de Fitz-James de 1945 à 1947.

Émile Lenoir entra en 1905 à la Compagnie du Nord. Révoqué en 1911 pour son action pendant les grèves de 1910, il fut réintégré en 1917. Il reprit aussitôt son activité syndicale et fut pendant dix ans, de 1921 à 1931, secrétaire du syndicat des cheminots de Compiègne qu’il représenta au congrès national de la CGTU à Paris en 1925. De 1925 à 1931, il fut secrétaire de l’Union des syndicats du Réseau Nord. En 1931, il prit sa retraite et se tourna alors vers l’action politique.

Lenoir avait adhéré au Parti socialiste SFIO en 1910 puis au Parti communiste dès sa fondation. Candidat aux élections législatives du 1er mai 1932 dans la circonscription de Clermont, il obtint 1 159 voix sur 21 536 inscrits ; au deuxième tour, il recueillit 383 voix. Il se présenta à nouveau dans cette circonscription en avril 1936 (2 940 voix sur 21 581 inscrits) et se désista pour le candidat radical-socialiste Armand Dupuis qui fut élu. Candidat plusieurs fois à des élections locales, Lenoir fut élu conseiller municipal de Fitz-James en mai 1935 sur une liste d’Union antifasciste et conseiller d’arrondissement pour le canton de Liancourt en 1937.

En juillet 1939, il démissionna « pour des raisons politiques personnelles » de son poste de premier adjoint à Fitz-James et quitta le Parti communiste au moment du Pacte germano-soviétique. Lenoir assista à la réunion du conseil d’arrondissement de Clermont, le 21 novembre 1939, au cours de laquelle fut votée à l’unanimité une motion de confiance à Daladier. Il fut présent pendant la guerre à toutes les réunions du conseil municipal de Fitz-James mais fut maintenu dans ses fonctions le 15 juin 1944.

Le 18 mai 1945, Lenoir fut élu maire de Fitz-James, sous l’étiquette du Front national, et le resta jusqu’aux élections d’octobre 1947 où il ne se représenta pas. Il mourut peu de temps après. La presse communiste ne fit pas mention de son décès. Il est possible que, proche du Parti communiste jusqu’à la fin de ses jours, il n’ait pas réadhéré à la Libération, même si la préfecture le considérait toujours comme communiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article5943, notice LENOIR Émile par Jean-Pierre Besse, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 13 mars 2011.

Par Jean-Pierre Besse

SOURCES : RGASPI, 495 270 5943, pas encore consulté. — Arch. Dép. Oise, série M ; 65 W 10112 ; 83 W 10620. — Arch. Com. Fitz-James. — Le Travailleur Somme-Oise, 14 au 20 mars 1936. — Le Progrès de l’Oise, 1er décembre 1939. — Le Travailleur de l’Oise, 1944-1947. — G. Lachapelle, Les élections législatives, op.cit. — Souvenirs de M. Genest (secrétaire de la section communiste de Clermont de 1938 à 1939).

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable