FOURNY Eugène, Frédéric

Par Gauthier Langlois

Né le 3 août 1851 à Paris ; mort le 12 mars 1911 à Paris 14e arr. ; mécanicien ; célibataire ; communard déporté en Nouvelle-Calédonie.

Fils du communard Pierre Eugène Fourny et d’Adélaïde Françoise Hulin. En 1871 il résidait 14 rue Couesnon (actuellement rue Édouard-Jacques) dans le 14e arr. de Paris.

Il participa à la guerre franco-prussienne comme soldat au 108e régiment. Il prit part au soulèvement parisien du 22 janvier 1871 qui visait à empêcher le Gouvernement de la Défense nationale de décider la capitulation de Paris. Pour cette raison, il fit partie des 72 meneurs emprisonnés à Vincennes puis à la prison de la Santé, qui devaient passer devant le Conseil de guerre en février.

Il participa à la Commune de Paris, tout comme son père, et l’accompagna sans doute en exil à Jersey. Revenu en France après la mort de sa mère, il y fut arrêté le 23 juin 1872, puis condamné, le 16 août 1872, par le 18e conseil de guerre, à la déportation simple. Il quitta la France le 4 mars 1873 à bord de l’Orne et arriva à Nouméa le 4 mai 1873. Amnistié, il rentra en France en 1879 par le Calvados.

À sa mort en 1911, il exerçait le métier de coutelier et résidait 7 passage Trubert Bellier Paris 13e arr.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article59468, notice FOURNY Eugène, Frédéric par Gauthier Langlois, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 23 octobre 2022.

Par Gauthier Langlois

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/841, BB 27 et H colonies 81. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Le Moniteur universel, 17 février 1871, p. 3. — La Petite République, 23 septembre 1879, p. 2. — Jean-Claude Farcy, « Fourny – Eugène Frédéric », La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880), LIR3S - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 26 septembre 2019. — Note de Louis Bretonnière.

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