BAUDRU

Par Maurice Moissonnier

Cheminot dans le Rhône ; syndicaliste CGT ; se prononça pour une collaboration avec Vichy.

Employé de bureau aux ateliers ferroviaires d’Oullins (Rhône), militant syndical affilié à la CGT confédérée, Baudru devint, à la fin de 1934, membre du bureau du syndicat unifié, l’un des premiers créés dans la profession par les cheminots d’Oullins. Il fut ensuite élu secrétaire administratif du syndicat à l’assemblée générale du 17 janvier 1936 et reconduit dans ces fonctions jusqu’en 1939. Le 18 août, le bureau syndical le délégua pour le représenter au Rassemblement universel de la paix les 3, 4, 5 septembre 1936 à Bruxelles. Il participa à la direction de l’Union syndicale du PLM et fut associé par la Compagnie aux discussions sur l’application des 40 heures. Sa collaboration avec le secrétaire Machizaud un ex-unitaire, si elle ne fut pas toujours facile resta correcte jusqu’aux événements de 1939. Le 10 octobre de cette année là, bien que mis en minorité dans une assemblée générale (par 200 voix contre 120) il prit en mains la direction du syndicat du fait de l’éloignement de Machizaud qui refusait de condamner le Pacte germano-soviétique. Il conserva ce poste jusqu’en 1943 parce que, dira-t-il le 23 janvier 1945 devant l’assemblée générale du syndicat, « la collaboration était nécessaire avec Vichy pour préserver les droits acquis et limiter la misère des ouvriers ». Il fut néanmoins exclu de tout poste syndical par une large majorité.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article595, notice BAUDRU par Maurice Moissonnier, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 3 juin 2021.

Par Maurice Moissonnier

SOURCE : Procès-verbaux du syndicat des cheminots d’Oullins déposés à la région CGT Rhône-Alpes.

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