LÉONAU Pierre

Par Marie-Louise Goergen

Né le 8 mars 1899 à Haute-Goulaine (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) [non enregistré à cette date] ; cheminot tourneur ; syndicaliste CGT puis CGTU ; militant socialiste SFIO puis communiste puis socialiste SFIO.

Tourneur au dépôt des machines de La Roche-sur-Yon (Vendée), Pierre Léoneau adhéra au Parti socialiste avant la scission de Tours. Socialiste minoritaire, un homonyme (est-ce lui ?) prit la tête du syndicat des cheminots de Nantes-État (Loire-Inférieure) pendant les grèves de 1919. Il joua un grand rôle dans l’organisation de la grève de 1920 et fut secrétaire général de l’Union départementale CGT de Vendée en février 1920 après (et avant) Louis, Auguste Bernard. La correspondance échangée avec le comité confédéral national CGT et Léon Jouhaux* laisse entendre que Léoneau aurait conservé ses responsabilités après la grève, bien qu’il ait été révoqué.
Après le congrès de Tours (décembre 1920), Léoneau devint communiste et milita à la CGTU au moins jusqu’en 1927.
Il rejoignit ensuite la CGT, dont il devint secrétaire général du syndicat des cheminots de Nantes, et le Parti socialiste SFIO, où il milita avec la femme Marie, elle-même adhérente du parti depuis 1930. Tous deux s’engagèrent à Libération-Nord sous l’Occupation. L’activité résistante de Marie lui fut reconnue par l’attaché militaire de l’ambassade des États-Unis dans les termes suivants : « Le peuple américain tient à vous exprimer sa gratitude pour votre contribution à la cause alliée pendant l’occupation ennemie. Votre aide à nos combattants tombés en France vous vaut l’estime et la reconnaissance du Gouvernement des États-Unis. » (La Tribune socialiste, 18 juillet 1947).
Retraité SNCF après la guerre, collaborateur de la Tribune socialiste et secrétaire de la commission fédérale des conflits en 1947, Pierre Léoneau fut élu conseiller municipal de Nantes en avril 1945 et 1947. Membre du groupe socialiste du 4e canton, de Nantes, il fut réélu en avril 1953 et garda son mandat jusqu’en 1960 au moins. Membre de la commission exécutive de la section de Nantes en 1954-1955, il fit partie de la commission fédérale des conflits de 1954 à 1956, puis du bureau fédéral à partir de 1957, en tant que délégué aux élus.
Pendant les années 1950, il fut également président de la Fédération départementale des locataires.
Pierre Léoneau fut candidat aux élections cantonales de 1951 à La Chapelle-sur-Erdre et candidat suppléant aux élections législatives de 1958 en Loire-Inférieure.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article5954, notice LÉONAU Pierre par Marie-Louise Goergen, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 8 janvier 2012.

Par Marie-Louise Goergen

SOURCES : Arch. Nat. F1cll/293. — Arch. Dép. Loire-Atlantique, 256 W 1. — Arch. de l’OURS, correspondance Loire-Inférieure. — Arch. Centre d’histoire du travail Nantes, fonds Viau. — La Tribunel socialiste, 1946-1947. — Yves Laurent, op. cit., p. 65, 101, 127. — DBMOF, tome 34, p. 267-268. — Notes de Gilles Morin.

ICONOGRAPHIE : La Tribune socialiste, 10 octobre 1947.

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