FRANÇOIS Paul, Eugène

Il était marié, père de deux enfants. Pendant le 1er Siège, il appartenait au 145e bataillon de la Garde nationale ; d’abord sergent, puis sous-lieutenant, il fut nommé lieutenant après l’affaire de Montretout, capitaine le 16 mars 1871, et il continua à servir sous la Commune de Paris. Il resta huit jours au fort de Bicêtre et fut arrêté, le 28 mai, en civil, au moment où il cherchait à sortir de Belleville. Il fut incarcéré à Rochefort.
Il avait été condamné à l’âge de seize ans à trois mois de prison pour adultère. Les renseignements recueillis sur lui n’étaient pas défavorables, son patron déclarait le 14 décembre 1875 qu’il était un de ses meilleurs ouvriers et que lui-même était prêt à le reprendre. Le 12 février 1872, le 13e conseil de guerre le condamna à la déportation simple et à la privation de ses droits civiques ; sa peine fut commuée, le 30 avril 1872, en cinq ans de prison avec maintien de la privation de ses droits civiques. Remise du reste lui fut faite le 24 juin 1876 et le droit de surveillance de la police fut levé. Il avait été transféré à Sainte-Menehould (Marne) par mesure disciplinaire et maintenu en cellule, mais, le 9 février 1876, le directeur de la maison pénitentiaire le disait « repentant, soumis et laborieux ».