FRIOT Pierre

Né le 22 octobre 1822 à Saint-Cyprien (Dordogne) ; demeurant à Paris, 49, rue du Faubourg-du-Temple (Xe arr.) ; ancien militaire, ouvrier-lamineur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, sans enfant. Pendant le 1er Siège, il fut simple garde dans la 5e compagnie sédentaire du 128e bataillon où il continua de servir sous la Commune de Paris. Le 5 mai 1871, il se blessa à la main en tombant, dit-il, et il suspendit son service jusqu’au 23. Des témoins affirmèrent qu’il n’avait pas cessé son service et qu’il se serait blessé non en allant aux Batignolles, mais au bois de Boulogne. Il serait rentré chez lui définitivement le 25 (d’après un témoignage formel : le 27). Il était, disait-on, délégué de son bataillon au Comité central et chargé de poursuivre les réfractaires ; il fut arrêté chez lui le 29 juin.
Les renseignements recueillis sur lui étaient favorables, mais il était signalé comme très exalté. Le 9e conseil de guerre le condamna, le 5 avril 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation de ses droits civiques. Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Le 2 août 1876, sa peine fut commuée en déportation simple. Sa conduite est dite alors bonne, sa moralité passable. Le 15 janvier 1879, il obtint remise de sa peine. Il rentra par le Var.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article59619, notice FRIOT Pierre, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 24 juin 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/754. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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