FUZIER Pierre, Constant

Né le 15 mars 1834 à Champagne-en-Valromay (Ain) ; demeurant à Paris, 70, rue des Feuillantines (Ve arr.) ; fumiste ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père de deux enfants. Il était lieutenant dans la 7e compagnie du 119e bataillon de la Garde nationale lors du 1er Siège de Paris. Il prétendit avoir refusé, le 18 mars 1871, d’adhérer à la fédération de la Garde nationale et n’avoir plus fait son service que quelques jours et comme simple garde. Forcé plus tard de rentrer dans les troupes, il fut contraint, dit-il, d’accepter le grade de sous-lieutenant dans la 2e compagnie de marche de son bataillon. Au début de mai, il alla à Issy, n’y resta que 36 heures en raison de la maladie de sa femme ; le 24 mai, il congédia ses hommes et se retira ; il fut arrêté le 26.
On recueillit sur lui de bons renseignements, mais on le dit d’opinions politiques exaltées. Le 14e conseil de guerre le condamna, le 26 novembre 1871, à la déportation simple et à la privation de ses droits civiques. Il obtint remise de sa peine le 31 janvier 1877 et ne fut plus soumis à l’obligation de résidence le 15 janvier 1879. Il avait eu une très bonne conduite en Nouvelle-Calédonie. Sa femme et sa fille étaient allées le rejoindre.
Sa fille épousa Charles Charbonneaux et resta vivre en Nouvelle-Calédonie.
Ayant choisi de rester vivre sur place, il mourut à Nouméa le 5 avril 1890.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article59676, notice FUZIER Pierre, Constant, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 26 juin 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/736. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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