Par Marie-Louise Goergen, Pierre Vincent
Né le 18 mars 1921 à Tours (Indre-et-Loire), mort le 11 août 2014 à Luynes (Indre-et-Loire) ; cheminot ; syndicaliste CGT d’Indre-et-Loire.
Fils de Maurice Léquipé et de Juliette Blanchard, Marcel Léquipé, employé SNCF à Tours-Sud-Ouest (Indre-et-Loire), était membre du bureau syndical de Tours après la Seconde Guerre mondiale. En 1949-1950, il était secrétaire général adjoint du syndicat de Tours-Saint-Pierre-des-Corps qui comptait alors près de 2 000 adhérents sur 4 500 cheminots. Suite à la grève du 17 février 1950 contre le transfert de matériel militaire, il fut condamné par le tribunal correctionnel de Tours à 6 000 francs d’amende pour entrave à la circulation des trains, confirmé en appel à Orléans (Loiret) et Bourges (Cher).
Membre suppléant du conseil national de la Fédération CGT des cheminots de 1951 à 1953, Marcel Léquipé « fut démissionné » de ses mandats par la direction de la Fédération, qui lui reprocha de s’être lancé dans la construction d’un pavillon avec les Castors et grâce à un prêt de la SNCF. Deux autres membres du bureau, Michel Roingeard et Pichard, furent également contraints de démissionner. Ce dernier était aussi membre du bureau de l’Union départementale d’Indre-et-Loire dont il démissionna également.
Cette époque fut celle des dérives injustes qui visaient à brider et à effacer tout ce qui ressortait des désirs personnels. Malgré ces sanctions douloureuses, les militants concernés restèrent fidèles à la CGT.
Marié en février 1941 à Saint-Pierre-des-Corps avec Paulette Velvuet, Marcel Léquipé était père de quatre enfants.
Par Marie-Louise Goergen, Pierre Vincent
SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Notes de Jean-Pierre Bonnet. — Renseignements communiqués par Gilbert Deverines et Christian Faucompré. — État civil.