Par Michel Gorand
Né le 17 mars 1931 à Paris (XIVe arr.), mort le 9 février 1993 à Senots (Oise) ; dessinateur cheminot ; vice-président de l’Union fédérale des cadres CFDT (1965-1968), puis secrétaire général adjoint (1968-1971).
Fils unique de parents ouvriers, Maurice Léraillé fut orphelin de père à sept ans. Il entra comme apprenti au dépôt de Montrouge (Seine) en septembre 1946 puis, l’année suivante, à l’école du service électrique de La Folie et adhéra en 1949 au syndicat des cheminots CFTC.
Quelques mois après le retour du service militaire, effectué au 5e génie à Satory, il épousa en mai 1953 Hélène Poitou, avec qui il eut huit enfants. Il s’impliqua fortement dans la grève d’août 1953 à Paris-Montparnasse. Surveillant au service électrique puis surveillant principal, il réussit le concours de dessinateur d’exécution en 1957. Il fut promu dessinateur d’études au service régional Voie et Bâtiments de l’Ouest à partir de janvier 1960 et habita alors à Sartrouville (Seine-et-Oise, Yvelines) jusqu’à 1965. Maurice Léraillé devint rapidement responsable du syndicat maîtrise et cadres des cheminots CFTC de Paris-Ouest-Rive droite (Saint-Lazare) et secrétaire adjoint du secteur Paris-Rive droite ; il eut aussi des responsabilités syndicales à l’Union Ouest. Il devint membre du conseil de l’Union fédérale des cadres au titre de l’Union Ouest lors du congrès de l’UFC de février 1963. Il participa aux groupes « Reconstruction », qui militèrent en faveur de la transformation de la CFTC au congrès de 1964.
Lors du congrès fédéral d’avril 1965 à Tours, Maurice Léraillé fut élu vice-président de l’Union fédérale des cadres CFDT. Au congrès d’Albi, en mai 1968, il devint secrétaire général adjoint de l’UFC et responsable de la formation syndicale maîtrise et cadres jusqu’à novembre 1971. En 1965, il déménagea à Senots dans l’Oise. Il s’impliqua dans l’action de mai 1968 à Paris-Saint-Lazare. De 1968 à 1973, il participa activement au secteur fédéral organisation-formation pour la mise en place syndicale de la régionalisation.
Permanent syndical en 1972, il reprit son service à Paris-Saint-Lazare en janvier 1973 lors de la régionalisation, comme chef dessinateur. Maurice Léraillé prit sa retraite le 17 mars 1986 avec le grade de chef d’études. Il fut victime, en août 1989, d’un accident cérébral qui le laissa diminué.
Par Michel Gorand
SOURCES : Arch. CFDT. — Correspondances avec l’épouse du militant et avec Michel Gervaise, 2002.