Né le 16 février 1846 à Châlons-sur-Marne (Marne) ; y demeurant ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire ; soldat dans l’artillerie de marine. À l’âge de douze ans, il avait été condamné pour vol, le 23 octobre 1858, et fut détenu en maison de correction jusqu’à dix-huit ans. Il était en congé renouvelable lorsque la guerre commença ; il fut rappelé le 24 juillet 1870 et fut finalement incorporé dans un bataillon de fusiliers marins de l’armée de la Loire.
Le 22 mars 1871, il était à Versailles, puis fut envoyé à Cherbourg, désarmé, avec une feuille de route pour Châlons-sur-Marne par Versailles. Il entra finalement à Paris et fut employé au Palais de l’Industrie jusqu’au 20 avril, puis devint planton au ministère de la Marine. Il fut embarqué enfin sur la canonnière le Sabre, au viaduc d’Auteuil. Il la quitta le 5 mai, et s’enrôla dans une batterie d’artillerie qu’il quitta peu après ; il fut blessé rue Saint-Martin et fait prisonnier à l’hôpital Lariboisière.
Le 18e conseil de guerre le condamna, le 31 mai 1872, à la déportation simple et à la dégradation militaire ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Le 15 janvier 1879, il obtint la remise de sa peine et rentra par le Navarin.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/784. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.