Née à Naives-devant-Bar (Meuse), le 9 décembre 1830 ; lingère à Paris ; communarde.
Elle était mariée, mère d’un enfant. Pendant le Siège et sous la Commune de Paris, elle fut cantinière au 166e bataillon de la Garde nationale. Elle alla à Neuilly et à Courbevoie et aurait également participé à une sortie des Fédérés, sans doute celle du 3 avril 1871.
Antérieurement à la Commune, elle avait subi quatre condamnations à amendes : deux pour excitation à la débauche, une pour coups et blessures, la quatrième pour injures publiques. Il est écrit par ailleurs : « Rien à l’extrait de jugement » (notice individuelle).
Elle fut condamnée, le 9 mars 1872, par le 4e conseil de guerre, à la déportation simple et à la dégradation civique. Emprisonnée à Auberive et à Rouen, la femme Gallois eut une « bonne conduite » et fit preuve de « bons sentiments ». Sa peine fut commuée en dix ans de détention (novembre 1875) et la condamnée bénéficia d’une remise d’un an (1877), puis de six mois (1879). Sollicitant sa grâce entière, elle écrivit le 29 janvier 1879 au ministre, lui exprimant son repentir et le suppliant d’avoir pitié ; son mari, communard prisonnier, était mort à Belle-Île ; son fils était alors âgé de seize ans.
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/775, n° 10.217 (à l’intérieur de ce dossier, voir n° 5731).