GANIER Georges, Joseph, dit Dabin

Né à Paris vers 1830 (ou à Metz en 1838 ?) ; Dabin était le nom de sa mère ; menuisier ; à Paris dans les premiers jours de la Commune.

Il était célibataire. Ancien zouave pontifical, officier en Pologne aux Faucheurs de la Mort, puis capitaine des gardes du roi de Siam, il fut présenté comme un condottiere « sans moralité et sans probité ». Gambetta l’avait nommé colonel.
Le Comité central de la Garde nationale siégeant à l’Hôtel de Ville lui confia la XVIIIe légion c’est-à-dire le commandement en chef des forces de Montmartre avec le titre de général de brigade ; pourtant, il démissionna le 24 mars 1871 ; sa fortune aurait-elle été liée à celle de Lullier ? Lissagaray dit qu’il faisait partie de l’état-major d’intrigants qui entoura celui-ci aux premiers jours de la Commune.
Il passa en Belgique (1871), en Hollande, en Allemagne, en Angleterre (1872), en Amérique où il aurait été élu président de la République de Saint-Domingue et se serait fait tuer quelques jours après ; assez inopérante semble donc la condamnation, le 27 septembre 1872, du 4e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article59847, notice GANIER Georges, Joseph, dit Dabin, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 2 juillet 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/864. — Arch. PPo., B a/429. — Lissagaray, Histoire de la Commune, op. cit. — Murailles... 1871, op. cit., pp. 21 et 537. Arch. Gén. Roy. Belgique, dossier de Sûreté, n° 242216 (en 1880). — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Les Communards en exil. État de la proscription communaliste à Bruxelles et dans les faubourgs, Bruxelles, 1971. — Note de Louis Bretonnière.

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