Né le 25 mars 1822 à Boissy-Fresnoy (Oise) ; serrurier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Demeurant à Paris, 72, rue Lévy (de Lévis, XVIIe arr. ?) ; marié, père d’un enfant. De 1843 à 1846, il se trouvait dans le 1er bataillon de chasseurs à pied ; de 1846 à 1848, il était dans la Garde de Paris ; depuis 1848, il avait toujours habité le quartier de Belleville.
Pendant le 1er Siège de Paris, il faisait partie des Francs-Tireurs des Ternes ; quand ce bataillon fut licencié, il entra dans le 30e bataillon de la Garde nationale et servit comme caporal pendant toute l’insurrection. Il fut de service à Neuilly au début d’avril 1871 et à Auteuil pendant un mois environ ; du 22 au 24 mai, il se trouvait à la barricade de la rue de Rivoli, au coin de la rue du Pont-Neuf, Ier arr., puis il se réfugia à Belleville ; il fut fait prisonnier le 28 mai non loin de la barricade élevée au bas de la rue de Paris qu’il venait de défendre.
Les renseignements recueillis sur lui n’étaient pas mauvais, mais Garnotel avait des opinions avancées. Le 7e conseil de guerre le condamna, le 24 janvier 1872, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 4 janvier 1875. Sa peine fut commuée, le 30 janvier 1877, en huit ans de détention. Il arriva à Belle-Île le 9 octobre 1877, accepta de travailler, puis refusa ; il perdit sa femme le 4 avril 1878 ; le 19 juillet suivant, il obtint la remise de sa peine.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/755 et BB 27. — Note de Louis Bretonnière.