Né le 23 avril 1835 à Authon-du-Perche (Eure-et-Loir) ; demeurant à Paris, 29, rue Duranton (XVe arr.) ; fumiste ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père d’un enfant. Il avait été condamné, le 2 décembre 1856, à deux mois de prison pour vol. Engagé volontaire pour la durée de la guerre, il appartint au 137e régiment de ligne. Fin janvier 1871, il abandonna son régiment sans attendre sa libération.
Lorsque l’insurrection éclata, il s’enrôla dans la 4e compagnie de marche du 142e bataillon de la Garde nationale. Il sortit de Paris, le 22 avril, et alla dix jours à Neuilly. Le 23 mai, il quitta sa femme « alors mourante » et se dirigea, en uniforme et en armes, vers la gare du Nord ; il fut arrêté quelques instants après.
À Neuilly, il aurait pillé des maisons inhabitées. Les renseignements recueillis sur son compte étaient très défavorables. Le 18e conseil de guerre le condamna, le 17 mai 1872, à vingt ans de travaux forcés et à 200 F d’amende. Il arriva à Nouméa le 24 octobre 1872. Le 4 janvier 1878, il obtint une remise de dix ans, puis, le 15 janvier 1879, remise du reste de sa peine. Il rentra par la Loire.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/762 et BB 27. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.