GAUDIER Charles, Victor, Amédée

Né le 6 juin 1830 à Paris ; mort en 1893 à Paris ; architecte ; membre du Comité central de la Garde nationale pendant la Commune de Paris, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Charles Gaudier (à droite) avec son fils prénommé également Charles
Charles Gaudier (à droite) avec son fils prénommé également Charles
Cliché communiqué par la famille

Domicilié 80, rue du Commerce (XVe arr.) ; marié avec Clarisse Dumesnil, père de trois enfants ; architecte. Pendant le 1er Siège de Paris, Charles Gautier fut sous-lieutenant au 82e bataillon ; il fut élu délégué de sa compagnie, le 10 mars 1871, et devint, le 16 mars, membre du Comité central de la Garde nationale ; il exerça ses fonctions à la commission du contrôle général et des informations jusqu’au 21 mai. Il signa toutes les affiches, déclarations et proclamations du Comité central de la Garde nationale de la deuxième quinzaine de mars.

À partir de fin avril, il n’aurait plus été que « membre honoraire » par suite des nouvelles élections ; il continua toutefois à assister aux délibérations ; il aurait cessé de prendre part à l’insurrection le 21 mai. Le 22 mai, il passa, avec Gouhier la nuit à l’Intendance, puis alla de l’Hôtel de Ville à la rue Basfroi avec Edouard Moreau rejoindre ceux qui restaient du Comité central. Le 24 mai il fut avec Gouhier et Edouard Moreau, à la porte de la cour martiale qui jugea et condamna le comte de Beaufort (Vuillaume).

Gaudier fut arrêté le 27 mai. Il accepta ses responsabilités : « Je considère, dit-il, qu’ayant été attaqués, nous étions en droit de légitime défense, ce qui justifie les mesures générales prises dans cet ordre d’idées, et je conteste que la responsabilité de la guerre civile puisse incomber à Paris se défendant contre le gouvernement de Versailles. » Il fut condamné, le 30 mars 1872, par le 3e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Embarqué à bord du Calvados (6e convoi) qui arriva à Nouméa le 28 septembre 1873, matricule de déportation 634 (2), sa peine lui fut remise le 15 janvier 1879.

Son épouse fut elle aussi emprisonnée et leurs enfants furent placés dans un orphelinat religieux.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article60011, notice GAUDIER Charles, Victor, Amédée, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 5 septembre 2020.
Charles Gaudier (à droite) avec son fils prénommé également Charles
Charles Gaudier (à droite) avec son fils prénommé également Charles
Cliché communiqué par la famille

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/769. — Arch. Min. Guerre, 3e conseil (n° 349). — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Murailles... 1871, op. cit., pp. 17 et 537. — P.V. Commune, op. cit., séance du 28 mars et annexe du 16 avril. — Renseignements communiqués par son descendant, Christophe Gaudier, par Michel Cordillot et par Louis Bretonnière. — Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871. L’événement, les acteurs, les lieux, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l’Atelier, janvier 2021.

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