Né le 3 janvier 1843 à Saint-Cyr (Seine-et-Oise, aujourd’hui Saint-Cyr-l’École) ; demeurant à Paris, 10, rue Saint-Sauval (Ier arr.) ; employé de commerce ; sergent au 70e bataillon sous la Commune de Paris, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était veuf, sans enfant. Employé dans une maison de quincaillerie, il habitait le 1er arrondissement depuis 1858. En novembre 1870, il fut incorporé dans la Garde nationale ; en mai 1871, il fut arrêté par les troupes de Versailles puis relâché le 28. Mais sa concierge rapporta qu’il aurait dit : « Retirez-vous, nous avons mis le feu au Palais-Royal » ; ces mots suffirent à le faire arrêter de nouveau le 23 juillet 1871. Incarcéré à Rochefort, il fut condamné par le 11e conseil de guerre, le 12 décembre 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; détenu un temps à l’île d’Oléron, il fut noté pour son indiscipline. Il arriva à Nouméa le 23 septembre 1875. Il fut amnistié en 1879 et ramené par la Creuse l’année suivante.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/770 et 805. — Arch. Min. Guerre, 11e conseil. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Louis Bretonnière, Roger Pérennès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, 1995. — Notes de M. Cordillot et de Louis Bretonnière.