Né le 6 (ou le 8) novembre 1821 à Narbonne (Aude) ; demeurant à Paris, 86, rue Croix-Nivert (XVe arr.) ; tailleur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était veuf, père d’un enfant. Pendant le 1er Siège, il était simple garde dans la 4e compagnie sédentaire du 45e bataillon de la Garde nationale et il y resta sous la Commune de Paris. Arrêté le 20 juin 1871, il fut incarcéré à Rochefort. Il prétendit ne pas avoir suivi son bataillon, le 3 avril, pour la sortie du Mont-Valérien. À partir du 15 mai, il n’aurait plus pris part, dit-il, à l’insurrection. Il était délégué de sa compagnie au cercle de son bataillon. Il avoua avoir assisté, le 25 octobre 1870, à une réunion de l’Internationale à laquelle il avait été personnellement convoqué, mais il nia être membre de cette société.
Le 7e conseil de guerre le condamna, le 9 février 1872, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 8 décembre 1873. Sa peine fut commuée, le 27 juin 1876, en cinq ans de bannissement ; il rentra, en 1877, par le Navarin. Le 4 avril 1878, de bons renseignements sur lui furent donnés de Genève où il habitait depuis sept mois environ, à Plaimpalais. Le 22 juin 1878, il obtint la remise de la peine de bannissement.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/756 et H colonies 82. — Louis Bretonnière, Roger Pérennès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, 1995. — Notes de M. Cordillot et de Louis Bretonnière.