GAZET Simon, Jean

Né le 23 octobre 1835 à Saint-Denis-Combarnazat (Puy-de-Dôme) ; garçon de bureau ; membre de l’Internationale ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Simon Gazet habitait Paris depuis 1859 et, en 1871, 22, boulevard des Batignolles, VIIIe arr. Marié, séparé de sa femme, il vivait avec une concubine — sans enfant.
En juin 1870, il fut employé comme domestique, puis garçon de bureau à la mairie du IVe arr. Durant le premier Siège, il appartint à la 2e compagnie du 254e bataillon de la Garde nationale. Fin octobre, il fut question d’arrêter Greppo, maire du IVe arr., pour complicité avec ceux « qui venaient de s’insurger au nom de la Commune ». Simon Gazet se mit alors à garder la porte du cabinet de Greppo et « cette conduite n’a pas étonné ses camarades qui le savaient membre de la Société Internationale et habitué du club de la Corderie ». Il se serait d’ailleurs vanté d’appartenir à l’Internationale « qui, à l’en croire, ne faisait qu’un, sous la Commune, avec la franc-maçonnerie ».

Après le 18 mars 1871, Gazet devint chef du personnel de la mairie. Dès l’entrée à Paris des troupes de Versailles, il alla combattre derrière les barricades. La mairie du IVe arr. fut incendiée le 25 mai, mais Simon Gazet affirma ne pas avoir participé à cet incendie. Il se réfugia alors chez une femme, rue de Bagnolet, XXe arr., et y resta jusqu’à la fin des combats. Le 1er juin, il se présenta à la mairie et fut arrêté.
Le 9e conseil de guerre le condamna, le 24 janvier 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique. Il n’avait pas d’antécédents judiciaires connus, mais les renseignements recueillis sur son compte étaient, selon la police, « très défavorables ». À Nouméa, où il fut employé comme cuisinier à l’hôpital, sa conduite et sa moralité furent « irréprochables ».
Il fut gracié le 29 mai 1879 et ramené par la Loire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article60133, notice GAZET Simon, Jean, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 10 juillet 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/741, n° 2282 et H colonies 82. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.

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