Né le 14 mars 1818 au Luc (Var) ; mort à Paris le 25 mai 1889 ; poète félibre ; communard.
Lucien Geoffroy était veuf, père de cinq enfants. Il était venu à Paris en 1855 et participa à l’opposition au Second Empire. En 1869, il publia Mei veiado, poésies provençales (son nom étant orthographié Lucian Geofroy).
Membre du Comité central de la Garde nationale (commission de l’ordonnancement et des finances), il fut chargé, sous la Commune de Paris, des mêmes fonctions au ministère de la Guerre. Il collabora à L’Estafette, 23 avril-23 mai 1871, qui fit suite au Bonnet rouge (rédacteur en chef : Secondigné).
Geoffroy fut condamné par contumace, le 14 novembre 1872, par le 10e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée.
Après la Semaine sanglante, il réussit à gagner l’Angleterre. Franc-maçon, il fut affilié à la loge révolutionnaire « la Fédération » née d’une scission au sein de la proscription (voir Vésinier et Landeck). Il en fut le secrétaire et convoqua à ce titre la réunion du 30 avril 1872. Il arriva en Belgique en novembre 1876. Il résidait à Bruxelles en 1879.
Y a-t-il identité avec Geoffroy, de l’AIT ?
SOURCES : Arch. Min. Guerre, 10e conseil (n° 615). — Arch. PPo., listes de contumaces. — Murailles... 1871, op. cit., p. 537. — P.V. Commune, op. cit., annexe à la séance du 16 avril. — Arch. Gén. Roy. Belgique, dossier de Sûreté, n° 317864 (en 1880). — F. Sartorius, J.-L. De Paepe, Les Communards en exil. État de la proscription communaliste à Bruxelles et dans les faubourgs, Bruxelles, 1971. — André Combes, « Les Philadelphes et autres loges de Communards... », Chroniques d’histoire maçonnique n° 35, 1985. — Le Parti ouvrier, 29 mai 1889. — Notes de M. Cordillot, L. Bretonnière et J. Chuzeville.