GÉRARD Henri, Jean-Baptiste

Né le 24 décembre 1841 à Paris ; y demeurant, 23, rue de Monceau (VIIIe arr.) ; cuisinier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.

Marié, sans enfant, il vivait séparé de sa femme depuis quatre ans. Il fut exempté du service militaire par le numéro qui lui échut au tirage au sort. Il avait subi quatre condamnations : le 7 novembre 1861, à six mois de prison pour vol ; le 17 janvier 1863, à un mois de prison pour rébellion ; le 4 février 1864, à 50 F d’amende pour outrages à agents de police ; le 27 septembre 1870, à six jours de prison pour coups.
Pendant le 1er Siège, il se trouvait dans le corps des Francs-Tireurs de la Seine. Du 1er au 20 avril 1871, il aurait vendu des journaux, des fruits ou des légumes sur la voie publique, puis serait entré dans un bataillon des Vengeurs de Paris. Le 1er mai, il fut envoyé dans les tranchées du fort d’Issy ; le 2, il fut blessé, envoyé à l’ambulance des Champs-Élysées, puis du Luxembourg où il fut fait prisonnier le 30 mai. Il fut incarcéré à Rochefort.
Sa conduite et sa moralité « n’étaient pas mauvaises », d’après le commissaire de police. Le 7e conseil de guerre le condamna, le 22 décembre 1871, à la déportation simple. Il mourut à l’île des Pins, ambulance d’Uro, le 20 mai 1874.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article60242, notice GÉRARD Henri, Jean-Baptiste, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 14 juillet 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/756 et BB 27. — Louis Bretonnière, Roger Pérennès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, 1995. — Notes de M. Cordillot.

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