Né le 18 décembre 1835 à Paris ; employé de banque ou courtier en vins ; communard.
Il fut lieutenant d’état-major à la XVIIIe légion, sous la Commune de Paris. Révoqué de son emploi à la Banque de France en 1864 « pour dettes et inconduite », il s’engagea pendant le 1er Siège, mais « ne prit aucune part à la guerre ». En juillet 1871, il gagna Bruxelles, mais rentra l’année suivante et se rendit coupable d’un détournement de 200 F pour lequel il fut condamné, en 1876, à quatre mois de prison. Dans l’intervalle, il avait gagné l’Angleterre où il s’était « soi-disant » marié et avait eu un enfant ; le 27 octobre 1873, il avait été condamné par le 3e conseil de guerre à la déportation dans une enceinte fortifiée pour avoir été lieutenant à l’état-major de la XVIIIe légion fédérée. Le jugement contradictoire intervint le 21 février 1877 : déportation simple, peine commuée, le 30 avril 1877, en dix ans de bannissement. Dès le 5 juin, Pierre Gérardot était à Londres, mais il regagna la France en 1878 et fut condamné, le 18 décembre, à huit ans, cinq mois et dix-sept jours de détention pour rupture de ban ; seule l’amnistie de 1879 le laissa quitte, bien qu’on le dit « sans convictions politiques ».
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/841. — Arch. Min. Guerre, 3e conseil (n° 2577). — Arch. PPo., listes de contumaces.