Né le 1er février 1838 à Sainte-Menehould (Marne) ; demeurant à Paris, 6, rue Tiers, XIIIe arr. ; serrurier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire. Militaire, il avait été cassé de son grade de caporal et libéré sans certificat de bonne conduite.
Pendant le 1er Siège, il fut successivement sergent et sous-lieutenant dans la 3e compagnie de marche du 111e bataillon de la Garde nationale. Il fut élu lieutenant vers le 18 mars 1871 et suivit son bataillon à Neuilly, aux forts d’Issy et de Bicêtre, à Cachan, à Arcueil. Il serait resté chez lui après sa rentrée à Paris.
Il avait été condamné, le 2 février 1870, par le tribunal correctionnel, à 16 f d’amende pour outrages à un agent de la force publique. Il était l’objet « des plus mauvais renseignements » : moralité détestable, paresseux, ivrogne et habitué des clubs. Pendant l’insurrection, il vivait en concubinage avec la cantinière de son bataillon. Le 7e conseil de guerre le condamna, le 13 octobre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; il arriva à Nouméa le 9 février 1873, puis obtint remise de sa peine le 15 janvier 1879.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/752. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.