Né le 26 juin 1835 à Vormeldange (grand-duché de Luxembourg) ; demeurant à Paris, 110, rue de Montreuil, XIe arr. ; journalier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père de deux enfants. Pierre Gillen servit cinq ans dans la Légion étrangère. Lors du Siège, il fut incorporé comme caporal dans la 4e compagnie de marche du 138e bataillon de la Garde nationale. Il conserva son grade sous la Commune de Paris et fut nommé par la suite sergent. Lors de l’entrée des troupes, il serait rentré chez lui ; il ne serait plus sorti que le 25 mai 1871 et aurait participé, en état d’ivresse, à la construction de la barricade, rue de Montreuil (XIe arr.).
Le 26 mars 1872, le 15e conseil de guerre le condamna à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 4 mai 1873. Le 11 août 1876, la peine fut commuée en dix ans de bannissement ; le 15 janvier 1879, remise du reste lui fut accordée. Gillen était rentré par le Navarin en 1877. Voir Weber N.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/767. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Jean Sorel, Le Luxembourg et la Commune, op. cit. — Note de Louis Bretonnière.