Né le 18 juillet 1824 à Paris ; y demeurant, 5, rue d’Alésia (XIVe arr.) ; ouvrier en bretelles ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.
Gobert avait été condamné en 1849 à 6 mois de prison pour vol. Il était marié avec Anne Collot et était père de deux enfants. Il travaillait comme découpeur de talons et de pattes de bretelles chez Guillois, rue de l’Echiquier dans le Xe arrondissement.
Pendant le Siège de Paris, il fut élu sergent dans la 6e compagnie du 217e bataillon de la Garde nationale ; pendant la Commune de Paris, il continua son service. Le 18 mars 1871, il participa à l’arrestation de Thomas de Coligny, commissaire de police de la rue du Terrier-aux-Lapins (XIVe arr.) qu’il conduisit au siège de la 14e légion, 91, chaussée du Maine en menaçant plusieurs fois de le fusiller. Échappant à la répression, il se cacha sous le nom de Bertrand dans un meublé, rue du faubourg Saint-Denis dans le Xe arr. puis 46, rue Philippe-de-Girard (XVIIIe arr.) où il fut arrêté le 13 décembre 1873.
Il avait été condamné par contumace, le 10 mai 1872, par le 12e conseil de guerre à la peine de mort. Le 3e conseil de guerre le condamna, le 19 janvier 1874, aux travaux forcés à perpétuité. Il embarqua sur le Calvados le 4 septembre 1874. Il mourut à l’île Nou le 7 mai 1875.
SOURCES : Arch. Paris, D2R4 42. — Arch. Min. Guerre, GR 8 J 51 (1437) et GR 8 J 326 (575). — Arch. Nat., BB 24/803. — Arch. PPo, B a/368. — ANOM, COL H 300. — Notes de Louis Bretonnière et de Pierre-Henri Zaidman.