Né le 21 janvier 1821 à Engenville (Loiret) ; demeurant à Paris ; treillageur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Louis Goberville était célibataire. Il avait été condamné en février 1847 à 16 f d’amende pour outrages à agents de police et en juillet 1858 à dix-huit mois de prison pour attentat à la pudeur. On recueillit sur lui des renseignements défavorables ; ses opinions étaient exaltées.
Sous la Commune de Paris, il se trouvait dans la 6e compagnie sédentaire du 132e bataillon de la Garde nationale qui appartenait à Levallois-Perret. Sa compagnie était composée de « chiffonniers et de gens sans aveu » — selon un rapport de police. Il fut blessé au début de mai 1871 et resta chez lui jusqu’au 20 ; il fut arrêté le 28 mai près du lac Saint-Fargeau, XXe arr. et incarcéré à Rochefort ; il était délégué de sa compagnie au Comité insurrectionnel de Levallois-Perret. Il prétendit n’avoir jamais siégé mais des pièces portaient sa signature.
Le 16e conseil de guerre le condamna, le 4 avril 1872, à la déportation simple ; il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Le 15 janvier 1879, il obtint la remise de sa peine et rentra par la Picardie.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/763. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Louis Bretonnière, Roger Pérennès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, 1995. — Notes de M. Cordillot et de L. Bretonnière.