GODARD Édouard, Isidore

Né le 6 décembre 1818 à Paris ; y demeurant, 42, rue de Vouillé (XVe arr.) ; marchand forain ou artiste dramatique ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Célibataire, il vivait en concubinage avec une femme dont il eut un enfant. En 1848, il avait été condamné à quinze jours de prison pour rébellion (cette condamnation ne figure pas aux sommiers), en 1861, à huit jours de prison pour escroquerie et, en 1868, à un mois de prison pour coups volontaires.
Godard était un ancien militaire et, pendant le 1er Siège, il fut sergent instructeur dans la 1re compagnie du 168e bataillon de la Garde nationale ; il fut élu lieutenant vers le 15 avril 1871 dans la 3e compagnie de marche du même bataillon et participa à la sortie du 3 avril ; le 20 mai, il était à Passy (XVIe arr.) et revint le soir même ; il rentra chez lui et ne fit plus aucun service.
Les renseignements recueillis sur lui étaient défavorables. Le 9e conseil de guerre le condamna, le 22 mars 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation de ses droits civiques ; le 18 juillet 1872, sa peine fut commuée en déportation simple, puis remise le 12 juillet 1877 ; l’obligation de résidence fut levée le 20 août 1878. Il était arrivé à Nouméa le 9 février 1873 ; il était à l’asile d’Yahoné depuis le 19 janvier 1878.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article60564, notice GODARD Édouard, Isidore, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 30 juillet 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/761 et BB 27. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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