Né à Paris aux environs de 1820 ; propriétaire et marchand fruitier, 2, rue Quincampoix, (IVe arr.) ; communard.
Il s’était battu en juin 1848 dans les rangs de la Garde nationale, contre les insurgés. Pendant le Siège, il fut nommé sergent dans l’artillerie auxiliaire (133e bataillon) ; il servit la Commune de Paris comme maréchal des logis jusqu’au 2 mai 1871 ; il fit alors une chute et cessa son service. Pendant l’insurrection, il avait fait partir son fils de Paris pour le soustraire au service de la Commune. Godin exprima lors de son procès un vif repentir. Il avait fait des « excès alcooliques » qui déterminèrent chez lui une certaine faiblesse d’esprit.
Le 4e conseil de guerre le condamna cependant, le 12 septembre 1871, à la déportation simple et à la privation de ses droits civiques ; le 27 novembre 1871, sa peine fut commuée en dix ans de détention, puis réduite, le 22 juillet 1874, à sept ans ; Godin obtint la remise du reste le 22 novembre 1875.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/729. — J. Rougerie, Procès des Communards, Paris, 1964, pp. 99-102.