GOND André

Né le 29 novembre 1825 à Tropt (s’agit-il de Trept ?), Isère, mort le 8 septembre 1872 ; forgeron ; « dévoué à l’Internationale, a professé des opinions communistes » ; communard, mort en détention.

Il était marié, sans enfant. Il habitait, en 1871, 4, rue Basselin (Buzelin ?) à Paris (XVIIIe arr.). André Gond fit son congé au 4e régiment d’artillerie et fut libéré le 24 février 1855 avec certificat de bonne conduite.
Durant le 1er Siège, il appartint à la 4e batterie bis de l’artillerie auxiliaire. Cette batterie fut licenciée fin février 1871, mais les hommes continuèrent à recevoir leur solde jusqu’à fin mars. Les canonniers de la batterie avaient été convoqués le 31 mars 1871 par M. Roy, capitaine, afin de recevoir l’arriéré de leur solde que le maréchal des logis Blin devait aller toucher au ministère des Finances. Une centaine de canonniers l’attendirent jusqu’à six heures du soir ; ils le rencontrèrent au moment où il rentrait chez lui. Blin fut menacé et détenu quelques heures puis libéré. André Gond servit alors dans la batterie des remparts de la 18e légion fédérée. Il fut arrêté le 23 juin.
Gond avait été deux fois condamné à l’amende en 1847, pour délit de chasse, mais sa conduite n’était pas mauvaise et on lui reprochait seulement de se livrer à la boisson et d’avoir des opinions exaltées. Le 9e conseil de guerre le condamna, le 31 janvier 1872, à huit ans de travaux forcés, à la dégradation civique et à la surveillance à vie. Il mourut le 8 septembre suivant à l’hôpital maritime alors qu’il était détenu à Toulon (Var).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article60642, notice GOND André, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 3 novembre 2022.

SOURCES : Arch. Paris, D2R4 48. — Arch. Min. Guerre, Ly 105, Ly 106, GR 8 J 276 (228) et GR 8 J 308 (146). ― Arch. Nat., BB 24/740, n° 2264. ― Arch. Dép. Var, 7E146_310 (1367). ― Note de P.-H. Zaidman.

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